Compte-rendu de la réunion de concertation publique

Le 19 mars 2018

Jeudi 1ermars 2018, c’est devant une salle comble que s’est tenue la première réunion de concertation publique concernant les travaux de requalification du front de mer.

Mary Bonvoisin, maire de Merlimont et Pierre-Georges Dachicourt, vice-président de la Communauté d’Agglomération des Deux Baies en Montreuillois en charge de la défense contre la mer, ainsi que Messieurs Congy et Crapoulet, techniciens référents de la CA2BM, ont accueilli le groupement ARTELIA-KVDS. Ce groupement a été recruté, en tant que maître d’œuvre, pour réaliser une étude sur le profil de perré à reconstruire à Merlimont.

Lors de cette rencontre, les élus ; les techniciens de la CA2BM ; Messieurs Sigwald et Ghesquière, techniciens du bureau d’étude ARTELIA et Monsieur Boyer, architecte-urbaniste de la société Atelier-KVDS ont présenté au public les différents types d’aménagements possibles à Merlimont, selon la configuration et la problématique des lieux. L’objectif étant de reconstruire une digue stable et durable tout en tenant compte du réchauffement climatique ainsi que des phénomènes d’érosion et d’affouillement qui fragilisent l’ouvrage.

Les techniciens d’ARTELIA ont démarré la présentation (cliquez sur ce lien pour télécharger cette présentation). Ils ont énuméré les divers problèmes à résoudre avec à chaque fois la proposition d’une solution :

  • Problème d’érosion et recul du trait de côte / Proposition d’aménagements complémentaires de maintien des stocks sableux pour y remédier
  • Problème de disparition de la plage sèche / Proposition d’un rechargement en sable (apport initial massif et entretiens)
  • Problème d’affouillement au pied du front de mer vertical et déstabilisation de l’ouvrage / Proposition d’une reconstruction de l’ouvrage (en plan incliné, en enrochement…).

Concrètement, les résultats attendus de la mission de la maîtrise d’œuvre sont :

  • Reconstruire un nouveau front de mer
  • Aménager des espaces publics sur le front de mer en valorisant le caractère touristique et balnéaire local
  • Retrouver une plage restaurée grâce au rechargement
  • Gérer les interfaces digue/dune et urbain/dune
  • Proposer une stratégie d’entretien sur le long terme.

Les techniciens ont bien entendu rappelé qu’il ne s’agissait pour l’heure que d’un diagnostic.

Ils ont également présenté un calendrier prévisionnel de réunions :

  • Réunion avec les propriétaires du front de mer, les commerçants et le bureau du Club nautique prévue en mai 2018
  • Réunion n°2 de concertation publique prévue en août 2018
  • Réunion n°2 avec les propriétaires du front de mer, les commerçants et le bureau du Club nautique prévue en octobre/novembre 2018

Afin de saisir parfaitement cette problématique propre à Merlimont, les techniciens ont mis en place un suivi continu de la plage. Cela est possible grâce à l’installation d’outils à la technologie de pointe réalisant des relevés topographiques : par drone, antenne mobile ou encore avec des caméras. Grâce aux données récupérées, il sera plus facile de communiquer, d’informer et de sensibiliser mais surtout d’identifier un projet d’aménagement du front de mer adapté.

A son tour, l’architecte de KVDS a pris la parole : « Notre but est de comprendre votre commune, de la regarder et de l’analyser. Il nous faut, dans le projet, bloquer la mer et protéger la digue tout en gardant des liaisons entre la ville et la plage, en libérant les vues et en ponctuant la promenade. »

 

Après cette présentation commentée par les différents techniciens et élus, le public a pu faire part de ses interrogations. Voici une synthèse de cet échange :

  1. Question : Le rechargement en sable n’est-il pas dangereux pour l’écosystème ?

Réponse : Ledit sable sera prélevé sur un gisement localisé à 5 à 6 km au large de Merlimont. Nous avons l’autorisation de prélever justement parce que ce prélèvement n’aura pas d’impact sur l’écosystème. Nous prélevons à 14 mètres de profondeur, à cette distance, il n’y a pas de risque.

 

  1. Question : Comment allez-vous chercher ce sable ? Avec quels moyens ?

Réponse : Nous utiliserons sans doute un système de drague (navire utilisé pour réaliser des prélèvements). Une canalisation ira du bateau jusqu’à la côte pour apporter le sable sur la plage. Ce sable, dans un premier temps, sera très foncé puisque gorgé d’eau. Il faudra attendre qu’il sèche avant de l’étaler sur la plage.

 

  1. Question : Serait-il envisageable d’avoir un front de mer avec 0 voiture ?

Réponse : C’est difficile à dire, car les aménagements du front de mer ne sont pas encore déterminés et fixés mais il semble compliqué d’envisager un front de mer 100% piéton. Il y a des habitations, il faut bien que les riverains rentrent chez eux avec leur véhicule. Il faudra trouver le juste équilibre. Une chose est sûre, il y aura toujours une voie de circulation Boulevard de la Manche mais pourquoi pas également des zones piétonnes, des zones de jeux et des zones de détente. Tout ce que nous ne pouvons plus faire sur la plage, nous tenterons de l’aménager sur le front de mer.

 

  1. Question : Est-ce que les cabines de plage rouvriront un jour ?

Réponse : Ce n’est pas de gaieté de cœur que les cabines de plage ont été fermées à Merlimont mais il était impossible de les garder pour des raisons de sécurité. Et au vu de la fragilisation de la digue, il apparaît impossible de les rouvrir, ce serait trop risqué.

 

  1. Question : Est-ce que le retrait des épis rocheux n’a pas été une erreur ?

Réponse : Ils étaient trop abîmés, on ne peut pas savoir si leur conservation aurait changé quelque chose mais ce qu’il faut savoir, c’est que les trois tempêtes successives Xaver, Nannette et Eleanor, n’ont rien arrangé. Il s’agit de malchance.

 

A la fin de cette réunion, Mary Bonvoisin, maire de Merlimont, a rappelé que toutes les idées étaient les bienvenues. Depuis cette réunion, un cahier de suggestions est ouvert en mairie et au Bureau d’Informations Touristiques afin de recueillir vos recommandations. « Tous vos projets sont entendables à condition qu’ils soient raisonnables et réalisables sur le plan financier. N’oubliez pas que c’est déjà une chance pour la commune de Merlimont de pouvoir mener ce projet qui nécessite la solidarité intercommunale », a insisté Mary Bonvoisin.